La crise peut elle aider le Web ? Le Web peut-il aider la crise ?
De retour de Londres où je devais assister au Virtual World Forum (qui ne s'est pas tenu à la suite d'un meurtre dans la rue où se trouve le Centre de conférences), je m'interroge. La crise peut-elle avoir des effets bénéfiques sur le business du web ? Il ne s'agit pas de cynisme mais de positiver ce qui une fois de plus, plombe le moral de notre pays et au delà.
Je consulte tout d'abord les blogs pour voir qui et comment on parle de la crise. Etonnant, car en dehors des blogs médias, financiers ou ceux des personnalités économiques de ce monde, la blogosphère semble étonnament apathique. Est-ce une occasion manquée pour les institutionnels (banques, immobilier, industriels...) de communiquer et échanger par billets sur des audiences inquiètes de leur proche avenir ? Le blog institutionnel (corporate blogging) aurait pu en ces temps de crises, permettre une forme de dialogue, de questionnement direct qu'aucun autre média ne peut remplir.
Voici par exemple quelques thèmes de billets que j'aurais aimé trouver ... si ces sociétés avaient un blog...
Société Générale : "Pourquoi vos actifs sont en sécurité... ? ou encore "Après la purge, les opportunités..."
Air France : "Avec la crise, allez-vous voyager moins cher..."
Peugeot : "De petites compactes que nous vous aidons à financer..."
Century 21 : "Vendre, acheter, les pieds sur terre..."
La communication en temps de crise est un art, mais certainement, une véritable obligation pour les grands acteurs de la vie économique.
Regardons un peu plus loin. Jacques Attali parle sur son blog de Tsunami climatique à venir beaucoup plus grave que la crise financière. Je cite "Dans les deux cas, nous nous trouvons devant une intelligence collective, l’économie de marché, une sorte de golem, sans intention, sans but, capable de servir au mieux l’homme, mais aussi de tout détruire sur son passage parce que rien de moral ne l’anime. Alors, comme tout golem, il serait temps de le maitriser avant qu’il ne nous échappe. "
Après cette crise, les entreprises chercheront des moyens pour faire plus avec moins. Et c'est ce que le Web, et plus généralement les réseaux electroniques, peuvent offrir.
Les outils de travail collaboratifs seront de plus en plus utilisés (web conférence, mondes virtuels, outils de partages de documents de type Konolive ou NetMeeting, base de gestion des connaissances type Wiki) pour réduire les dépenses de déplacements et d’hébergements. Le travail à domicile sera valorisé afin d'économiser aussi sur les frais de location d’espaces et de bureaux.
La crise financière et la crise énergétique inciteront de plus en plus de consommateurs à comparer et acheter sur le Web avant d’utiliser la voiture pour se rendre au magasin. Les réseaux sociaux joueront un rôle de plus en plus important dans la constitution de groupes d'intérêt et de forces de pression.
En mandarin, le mot crise est composé de deux caractères. Le premier signifie danger et le deuxième opportunité. Avez-vous aussi remarqué combien l'e-publicité est présente ces jours-ci sur les différents supports d'information online ? Je me souviens d'autres crises où du jour au lendemain les annonceurs coupaient tous les crédits alloués à la communication....
The job
Vidéo envoyée par trescourt
Grand Prix 2008 du 10e Festival des Très Courts
La crise est bien là, mais le futur ressemblera t il pour autant à ça ?
Une vision qui ne déplairait pas à Ken Loach.
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