Helene Zuili - BizNetBlog

Réflexions & news sur le biz du net. Webmarketing, NTIC & Univers Virtuels, internet immersif, pratiques collaboratives, personal branding.

Qui suis-je....

Auteur-réalisatrice multimédia. Entrepreneur passionnée de l'être humain et des nouvelles technologies et médias, des interactions, des interfaces et de la convergence.. Fondatrice de MakeMyWorlds, spécialiste de l'internet immersif et des univers virtuels. Consultante, enseignante, speaker @ BizNetFormations.

Ce que je propose...

Conseil et veille technologique cross médias. Formations individuelles et collectives. Coaching et accompagnement à l'utilisation des nouvelles technologies en environnement professionnel. Integration de pratiques collaboratives en univers virtuels. Gestion de projet Second Life & Second Life Entreprise.

Bon anniversaire Dr Marshall McLuhan

"Rapidly, we approach the final phase of the extensions of man-- the technological simulation of consciousness, when the creative process of knowing will be collectively and corporately extended to the whole of human society, much as we have already extended our senses and our nerves by the various media."

Cher Professeur Marshall McLuhan

Je vous écris depuis mon blog auquel je n’ai pas touché depuis plusieurs mois, ayant à la fois perdu le goût du beau verbe pour raconter le quotidien, mais, et, je suis sure que vous le comprendrez, me devant, de prendre la distance et le temps nécessaires à l’élaboration d’un ouvrage complexe dont la résolution devrait s'achever cette année.

J’ai peu de souvenir de la façon dont votre livre,  Pour comprendre les média: Les prolongements technologiques de l'homme, est arrivé dans ma bibliothèque. Je me souviens seulement qu’au début des années 1980,  j’ai suivi un cursus de civilisation américaine à l'Institut Charles V et que l’un de nos professeurs a évoqué votre travail et inscrit votre livre dans une dense bibliographie de 3 pages.

Je me souviens de la couverture du livre, d’avoir lu le livre, de votre nom mais absolument pas de l’effet que ce livre a produit sur moi. Seul votre nom, est resté dans ma mémoire, associé à une théorie sur les médias et plus spécifiquement à l’avènement de la télévision dans le paysage des médias.

Je me souviens de votre « claim », le Media est le Message, mais honnêtement, Professeur, je crois qu’à cet âge de ma vie, et enfant naturel de la télévision, j’étais tout simplement incapable de comprendre la portée de votre message si révolutionnaire à son époque....


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Les années ont passé et votre livre est resté dans ma bibliothèque coincé entre The Logical Structure of Linguistic Theory de Noam Chomsky et  Beyond the Melting Pot de Nathan Glazer.

J’ai travaillé dans les médias et dans « la communication », lu d’autres livres, suivi d’autres enseignements, qui m’ont menée à découvrir internet et entreprendre de nouvelles études dans le domaine des nouvelles technologies dès 1994. Une partie des enseignements proposés au Mastère Multimédia Hypermédia (ENST/ENSBA) étant donné directement par des professeurs du MIT,  j’ai appris de nouveaux mots, et de nouvelles réalités : cognition, convergence, hyperspace, vision par ordinateur, processus, langages, systèmes... Dix ans après, et bien des projets après, ces mots se sont croisés avec d’autres recueillis sur les bancs de l’Université Paris 8 : Ecole de Palo Alto, systémique, neuro-sciences, paradoxes, process communication et j’en passe.




Au cours du temps, les expériences de la vie en plus, j’ai associé les connaissances, me suis éprise de virtualité pour mieux comprendre le développement des êtres humains et des organismes sociaux et adopté les médias sociaux pour participer à la conversation du « village global », quant un jour de 2008, soit près d’un quart de siècle après la lecture de votre livre, quelque chose a résonné pendant la conférence « Me, the Media » donnée au Picnic d’Amsterdam. De retour à Paris, je me suis empressée de chercher dans la bibliothèque, ce livre dont j’avais oublié le titre, mais qui se trouvait toujours sur cette étagère, votre livre, vous l’avez deviné. Je nettoyais la poussière des tranches et passais les heures qui suivirent à m’immerger dans les pages jaunies et à me perdre dans vos mots : fragmentation, global embrace, central nervous system, patterns changes, Narcissus-narcosis, retribalization...

Je réalisais alors à quel point la lecture de ce livre avait subtilement influencé, une partie de mes choix professionnels, le sens de mes recherches et de mes analyses, et ma façon d'appréhender la communication. Ce que je lisais était d’une telle modernité, qu’il semblait presque irréel que vous puissiez, depuis les années 60 décrire – prédire- le monde qui se dessine chaque jour un peu plus sous nos yeux.

Un monde où nous sommes devenus les médias par une multitude de prolongements de nous-mêmes, modifiant chaque jour plus profondément, notre système nerveux et cognitif, nos corps, nos perceptions du temps, de l’espace, et de notre rapport à l’autre, aux autres, et plus encore créant de nouveaux modes de perception humaine et de développement de la conscience dont nous pouvons difficilement appréhender la portée et les évolutions.



Un monde ultra connecté ouvrant de multiples accès à l’information immédiate, au temps réel et à un espace social retribalisé, multisensoriel et polymorphe et où l’usage de ces médias bouge toutes les lignes de contrôle et d’influence.

Il suffit de cesser de nous concentrer sur les contenus pour regarder autour de nous, de nous regarder si nous le pouvons encore. Pouvez-vous voir ce que nous sommes devenus et combien votre vision était juste, Professeur McLuhan ?

Qu’y-a-t-il derrière ce monde d’interfaces où tout semble converger vers une réalité qui nous échappe, hybride, à la fois réelle et virtuelle, où le média est plus que jamais le message et le massage, et où l’accélération du changement se produit à une vitesse de plus en plus hallucinante?  Voulons-nous vraiment le savoir ?

Mais il est tard déjà. Dans ma maison domotisée wireless,  mon cerveau et mon corps manifestent la nécessité de déconnecter pour laisser la place aux rêves de la nuit. J’ai remis votre livre sur l’étagère pour y revenir dans un quart de siècle.

Vous auriez eu 100 ans aujourd'hui et votre regard nous manque. Bon anniversaire, Professeur McLuhan !




Pour en savoir plus :

- Marshall McLuhan speaks
- Marshall Mcluhan: You Know Nothing of My Work!
- Le site officiel Marshall McLuhan








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Comprendre et provoquer le changement.

Il fut un temps où il n’y avait pas d’ordinateur dans les appartements et les maisons du monde. Pas de mobile, pas de console de jeux. Régnèrent le journal, le livre, la radio, puis l’écran de la télévision, tout puissant, d’abord en noir et blanc, puis en couleurs.

Maximilia

Un temps où pour chercher le sens d’un mot, on regardait dans un dictionnaire et où le comble du chic et de l’endettement était de posséder une encyclopédie en 21 volumes que l’on exposait comme un tableau sur les étagères de sa bibliothèque.

Puis vinrent les ordinateurs, les consoles, les mobiles, les tablettes, les robots, ouvrant la voix à tous les supports matériels et immatériels capables d’embarquer des nano processeurs susceptibles de traiter des données.

Et vint le temps où l’ensemble de ces données se mirent à communiquer entre elles, par le biais des individus, des réseaux, des supports, des terminaux, modifiant radicalement notre environnement, nos habitudes, nos perceptions de l’espace et du temps, notre réalité.

On dit que nous sommes les produits de notre génération : cela veut dire que nos perceptions sont façonnées par les dimensions espace et temps dans lesquelles nous vivons. Et pour percevoir cet environnement et élaborer nos comportements, nous nous nourrissons de l’information que nos sens nous renvoient.

Aujourd’hui, cette information nous arrive de partout, de tous les côtés, elle submerge nos sens, nous obligeant à construire nos propres filtres, nos propres limites pour échapper à une forme de folie, pour que notre humanité n’en vienne à se dissoudre dans un monde de données. Mais cette information élargit aussi notre conscience, notre monde physique et intérieur, notre proximité. Car chaque fois que nous tissons un lien, fut-il virtuel, nous nous donnons la possibilité d’accéder à d’autres cercles, de découvrir d’autres univers et de faire basculer le champ des possibles.

Cette révolution nous oblige à modifier nos façons de penser, de travailler. Elle nous oblige à nous questionner autrement, à nous adapter et à changer.

Nous pouvons le faire dans la douleur, mobilisant nos résistances à des fins contre-productives, retardant le moment de l’inévitable. Nous pouvons le faire dans le plaisir en considérant que tout l’acquis que nous avons emmagasiné depuis notre enfance, dans les différentes expériences de notre vie nous servira à mieux nous approprier les nouveaux savoirs. (Lire Du désir au plaisir de changer. Comprendre et provoquer le changement de F. Kourilski)

Combien de temps les corps socio-économique et politique mettront-t-ils pour admettre qu’il leur faut aussi se transformer, changer, s’adapter à ces bouleversements, à cette société de l’intelligence collective et du moi-le-média ?


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Réseaux sociaux: ces liens qui nous attachent, le nombre de Dunbar.

Alzheimer Art Quilt Initiative Quilt -
The Ties that Bind © AmyB
Revenue à la vie réelle (billet du 10/1), je dois m’occuper de restructurer et optimiser ma présence sur les médias sociaux et ma visibilité sur Google. J’essaie d’y consacrer une heure par jour en me concentrant dans un premier temps sur la réorganisation de mes réseaux.

Facebook = personnel Helene Zuili
Facebook Fan page = BiznetFormations et MakeMyWorlds
Linkedin et Viadéo = professionnel

Twitter = professionnel en français et en anglais

Blogs = professionnel sur BizNetBlog en français et MakeMyWorlds News en anglais

Plus tard, quand les basics seront proprement ré-installés, je m’occuperai de revoir tous mes comptes adossés médias orientés partage : flickr, delicious, youtube, friendfeed... et le SEO de mes sites web BizNetFormations et Helene Zuili. Je sais que tout est lié, mais il est nécessaire de se concentrer et même si je suis rapide, je dois hiérarchiser les priorités.

J’ai écrit sur mon mur (de plastique) les mots « constance » et « qualité. » C’est cela que je vise dans un premier temps pour regagner mes galons... la quantité viendra de la qualité, c’est à dire de ma capacité à nouer du « vrai lien » et à entretenir la conversation ce qui fait sens.

L’anthropologue Robin Dunbar qui a étudié les réseaux sociaux, en a tiré la conclusion suivante, formulée en 92 : qui que l’on soit, la taille limitée de notre néocortex ne permettrait pas d’entretenir des relations amicales et durables avec plus de 150 personnes, soit 20 de plus que le nombre moyen d'amis pour les utilisateurs de Facebook. On appelle ce chiffre plafond le nombre de Dunbar, qui même s’il est souvent débattu, pose la question du lien entre sociabilité et capacités mentales.. (lire le Pocket Zeitgeist)

Et la sociabilité est une chose qui ne s’invente pas. On peut la forcer mais on n’impose pas une relation : la relation s’impose à nous, et très souvent à partir de choses simples : un sourire, un mot, un merci, une idée qu’on a fait surgir dans la tête de l’autre, une image...
On ne planifie pas une affection ou le lien qui nous unit.

Et quand il s'agit de réseaux sociaux, ces choses simples font leur chemin...

Lorsque que je donne un séminaire ou que j’interviens en coaching, je suis toujours frappée par les liens qui se tissent, au sein du groupe, entre le groupe et moi, ou encore entre une personne en particulier et moi. Il y a des alchimies qui ne s’inventent pas, qui ne peuvent pas se créer de manière artificielle.

En matière de réseau social, c’est en partie la même chose. Nos relations s’établissent sur les choses simples qui nous interpellent, une photo, un tableau, un mot, un commentaire sur le mur de l’autre, un twitt qui vous fait sourire.

S’intéresser à l’autre, de façon authentique, le montrer dans de petits détails, saluer, faire savoir que vous aimez d’un simple clic, c’est ainsi qu’un réseau social s’ancre dans le réel et se développe. Tout comme dans la vraie vie.

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Medias sociaux et Entreprises: regles du jeu à définir... (étude de cas Pfizer)

Comprendre que l'intégration des médias sociaux dans la stratégie de l'entreprise découle d'un processus et non pas d'un évènement est un premier acquis. Néanmoins, l'adoption des médias sociaux peut sembler compliquée pour les grandes marques de certains secteurs industriels ou gouvernementaux très réglementés : pharmacie (cf Servier aujourd'hui), alcool, banques...

Il parait judicieux alors de définir une ligne éditoriale et des outils qui permettront aux différentes entités de l'entreprise de s'engager dans les médias sociaux avec confiance, et de pratiquer en positionnant la marque avec éthique et transparence tout en plaçant les internautes au coeur du process.

Dans une présentation récente, Kate Bird explique comment les Laboratoires Pfizer ont créé un "social media playbook" qui vient en complément de sa politique de communication générale référente plus large et plus formelle. A ce guide des médias sociaux viennent s'ajouter quelques conseils et astuces comme par exemple :

# Favoriser la lecture. Le social media playbook de Pfizer est court et synthétique, visuel et facile à comprendre et assimiler.
# Pointer les exemples les plus parlants — d'où qu'ils viennent. Peu importe le secteur d'activité, les exemples doivent être capables d'inspirer les lecteurs pour leur donner envie...
# Fournir des outils "brandés", par exemple des templates que les employés peuvent utiliser s'ils le souhaitent pour leurs propre profils, leur chaine youtube etc...

Bref former, stimuler, aider les collaborateurs de l'entreprise à comprendre les médias sociaux et à y véhiculer la marque directement ou indirectement de façon claire, lisible et cohérente.



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Medias sociaux et Entreprises : un processus pas un évènement ...

Premières discussions de l'année et premières questions. Médias sociaux : on y va ? de quoi va-t-on parler ? qui s'en occupe ?

Hmmm... Ces questions ressemblent tant à celles que nous rencontrions au début de l'internet. Site web, oui, mais pourquoi, comment, qui fait.... Expliquer.

Il s'agit d'abord d'une démarche de type processus et non pas d'une simple mise en place évènementielle ou d'une suite d'outils qu'on additionne pour "faire du buzz".

Définir ses objectifs, choisir ses messages, sélectionner les canaux de communication, définir les ressources, établir les bases du ROI.... rien de nouveau pour les marketeurs... juste intégrer un nouveau média.





Se connaître découle d'un processus. Tout comme construire une marque.

Participer à un salon est une démarche évenementielle. Tout comme fêter son anniversaire.

Les médias sociaux recouvrent la réalité d'un nouveau média à intégrer dans la stratégie marketing et communication, tout comme le média internet. Il s'agit d'un glissement, d'un changement de paradigme.
Il ne s'agit pas d'une mode.


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La vraie vie, la mort, et le pourquoi des choses. Nouvelle année.


Je n’ai pas écrit depuis quelques mois.

Non pas que je ne comprenne pas que cesser de bloguer, de twitter, de réseauter, de cultiver ma marque personnelle, d’engager mon audience, de déployer ma visibilité et susciter les conversations, équivaut à retarder ma progression, pire, la faire régresser, dans le top 100 des consultants nouveaux médias en vogue et me décrédibiliser auprès de mes formidables stagiaires et de mes chers clients et coachés. Non pas que j’ai soudainement décidé de garder tout pour moi et de ne plus partager ma veille quotidienne et mon insatiable curiosité pour les choses des geeks et de la vie virtuelle…
Durant les mois qui viennent de s’écouler, je me suis simplement arrêté de compter les minutes et les heures qui passaient. Une parenthèse que je ne voulais que pour moi. Ce n’était pas seulement une question de temps, mais une question d’amour, de vie, et de mort.

J’aurais pu partager, mon incrédulité sur les systèmes archaïques de communication et de transmission entre les hôpitaux, sur la technicité du service de réanimation de l’Hopital St Joseph, ma colère à propos des protocoles élémentaires qui ne sont pas respectés au détriment des personnes les plus affaiblies et les plus âgées, mon admiration pour certains médecins, infirmiers et personnel soignant…

J’aurais pu ramener tout cela à des questions sociétales, informatiques et technologiques que j’aurais soigneusement analysées, pour en tirer des conséquences et des bilans que j'aurais partagés avec vous.

Je n’en avais pas envie. Le virtuel et ses avatars étaient à des milliers de kilomètres de moi devant la pure réalité, le corps souffrant de l’être chéri à qui je tentais vainement de transmettre l’espoir et l’énergie du vivant. Ecrire, oui, mais plus tard ...

Mon père, Jean-Claude Zuili, ce héros simple et magnifique, s’en est allé le dernier jeudi de novembre quand la neige a commencé à tomber, emportant avec lui sa belle humanité et les secrets des joies simples d’un temps qui n’existe plus.

Nous partagions le goût de l’authenticité, de la marche et des grands espaces, des voyages et de l’aventure, de l’histoire et de la modernité. Nous aimions échanger sur le génie de l’homme, la complexité et le mystère. Son courage, sa détermination, ses choix traçait la voie d’une vie d’homme libre que la société du spectacle effleurait à peine, une vie d’homme au service de la vie des autres hommes.

La vie continue et je reprends le cours de ma vie, réelle et virtuelle. Il est tant de projets, tant de rêves à transformer en réalité, tant de virtualités possibles, ouvertes, accessibles.

A tous, amis, passagers et fidèles lecteurs, étudiants et stagiaires, je souhaite une belle année 2011, une santé de fer, un optimisme à toute épreuve, de la joie de vivre, de l'énergie, de magnifiques rencontres et de beaux moments partagés.




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