Helene Zuili - BizNetBlog

Réflexions & news sur le biz du net. Webmarketing, NTIC & Univers Virtuels, internet immersif, pratiques collaboratives, personal branding.

Qui suis-je....

Auteur-réalisatrice multimédia. Entrepreneur passionnée de l'être humain et des nouvelles technologies et médias, des interactions, des interfaces et de la convergence.. Fondatrice de MakeMyWorlds, spécialiste de l'internet immersif et des univers virtuels. Consultante, enseignante, speaker @ BizNetFormations.

Ce que je propose...

Conseil et veille technologique cross médias. Formations individuelles et collectives. Coaching et accompagnement à l'utilisation des nouvelles technologies en environnement professionnel. Integration de pratiques collaboratives en univers virtuels. Gestion de projet Second Life & Second Life Entreprise.

Roman Polanski, Internet, les Medias et la Politique : quand tout se melange...

C'est vrai, j'utilise peu ce blog pour développer des idées personnelles sur la vie ou l'actualité qui m'interroge. J'ai l'habitude de cloisonner ce qui relève des sujets professionnels d'autres sujets qui me passionnent. Mais comment faire quand tout se mélange, quand le sujet même que l'on traite est intimement mélé aux débats de société. Depuis toujours, je me sens responsable et actrice dans cette société digitale que je contribue à développer, notamment par les enseignements que je donne. Et depuis quelques mois, j'ai si mal à mon Internet que j'ai du mal à écrire.


J'ai longuement hésiter à poster sur ce qu'on appelle "l'affaire" Roman Polanski, et plus particulièrement sur la façon ignoble dont les médias traditionnels et les nouveaux médias se sont appropriés l'arrestation du cinéaste à des fins totalement sensationnalistes, calomnieuses et tragiques. Ce que je lis dans les blogs, dans les commentaires, ce que je perçois de l'utilisation des médias sociaux relayés ou encouragés par les médias "mainstream", m'effraie à tel point que je peux difficilement me taire.

Hier se tenait un évènement étonnant aux U.S. baptisé "Can you hear us now ?" (Pouvez-vous nous entendre maintenant ?"). Un mouvement de protestation bâti par la mouvance "républicaine" à partir des médias sociaux, organise des rassemblements-manifestations "tea-parties" partout dans le pays pour dénoncer les médias traditionnels qui ne relaient pas l'avis de l'opinion publique mais qui, selon eux, défendraient seulement leur propre point de vue... qu'ils considèrent comme trop "liberal" (ce qui dans la culture américaine désigne les progressistes, c'est à dire le gouvernement en place). Selon ce courant et pour faire court, la presse et les médias devraient donc relayer la voix et la pensée de l'opinion publique (c'est à dire la leur) plutôt que celles des politiques. Hmmm.....

Selon Wikipedia, l'opinion publique est l'ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des jugements, des préjugés et des croyances de la population d'une société donnée....L'opinion publique peut être influencée par les médias, les leaders d'opinion les professionnels des relations publiques et du lobbying, la propagande, mais aussi par l'éducation, les arts, les sciences et la philosophie." Selon les sociologues Pierre Bourdieu ou Alain Accardo , l'opinion publique est un objet construit, un artefact, dont la fonction est de globaliser sous forme de statistiques pour légitimer un rapport de forces, et à travers lui une politique. Pour Accardo, l'opinion publique tient pratiquement tout entière dans ce qu'en disent les médias et tout spécialement aujourd'hui les instituts de sondage capable de produire un questionnement arbitraire, globalisant, et interchangeable, pour coller à des fins d'aggrégations statistiques.

Les sondages servent donc logiquement au monde politique pour établir des stratégies de conquête de l'electorat. Hors ce qui est étrange, c'est que dans l'affaire Polanski comme dans l'affaire Mitterand, comme dans d'autres sujets d'information depuis quelques années, certains journalistes se servent de ces sondages pour ajuster leur ton et cesser de faire leur travail d'investigation, de questionnement et d'élévation du débat.

J'ai été frappée par le changement soudain de tonalité de certains médias , 48 heures après l'arrestation de Roman Polanski , quand un premier sondage internet a mis en évidence "une désapprobation des français concernant la défense de Polanski". Idem, quand après avoir trainé le ministre de la culture dans la boue, un sondage a montré que 2/3 des français ont trouvé le ministre convaincant.
J'ai aussi été choquée par la soudaine nécessité de certains médias et politiques, de se mettre au diapason de cette désormais fameuse "opinion internet" et de se justifier. (cf L. Ruquier et ses commentateurs, qui dit texto "nous n'avions pas d'avis, avant de lire les commentaires des auditeurs..." et qui revendique le "bon-sens populaire".)

Un site américain (appartenant à un important groupe de presse) met en ligne la déposition de "la victime", et tous les blogs la reprennent en coeur, faisant fi des droits essentiel des deux parties. Les mainstream medias qui ne veulent pas être dépassés surenchérissent dans le trash. Ceux comme Whoopy Goldberg qui viennent simplement essayer de ramener la foule à la raison en invoquant les faits, se font tout simplement lyncher avec une violence indescriptible. Même chose en France où les commentaires antisémites se rajoutent à la pauvreté des insultes.

La machine s'emballe. Le choix des images, un Polanski jeune (et beau) et une innocente collégienne rajoute à la perception que le fait s'est déroulé la veille. Peu de journalistes s'attachent à contextualiser les faits, à les analyser. Aucun article de fond sur la société des années 70, sur les évènements précis, sur le rôle des médias américains, sur la parole de Roman Polanski. Il faut attendre plus de 15 jours pour lire dans le Monde, une interview de Marina Zenovich , l'auteur du documentaire "Roman Polanski : Wanted and Desired" (2008), excédée de lire n'importe quoi sur cette affaire. Mais le mal est fait, les chiens sont lâchés ... et la calomnie à la vie dure.

Mais d'où viennent ces "sondages" internet. Qui répond à ces sondages ? Qui commente les articles ou les billets des blogs ? Quel pourcentage de la population internet et quelle représentativité ? Quelle implication y-a-t-il derrière ces clics ? Quel contrôle y-a-t-il sur le système de vote et de réponse ?

Je lis beaucoup, je m'insurge souvent mais je commente peu, même si je sais, en tant que professionnelle, que le commentaire augmente ma visibilité sur internet et donc, mon indice de popularité . Et pour blogger depuis longtemps, pour avoir animé des blogs personnels et professionnels, je sais aussi qu'une grande partie des lecteurs de blogs ne commentent pas.
Je vous invite à relire l'excellent billet de Dominique Cardon sur l'identité numérique et observer de près les différentes typologies sur la visibilité.

On assisterait donc ici à une totale inversion des règles : ce serait maintenant la société du "moi-le-média" qui influencerait les médias traditionnels et dicterait les sujets, et les politiques qui se contentent alors de surfer sur les commentaires des internautes.

Dans l'affaire Polanski, cela donne des dérives inimaginables et une exploitation des sujets collatéraux où chacun se projette allègrement : la fracture avec les élites, la justice à 2 vitesses, les abus sexuels, le combat des féministes, le viol, le tourisme sexuel, la pédophilie, l'affaire Batisti, l'affaire Dutroux etc... dont certains journalistes bien-pensants, et certains commentateurs (co-menteurs ?) "éclairés" se délectent offrant ainsi un boulevard à tous les extrémismes politiques.

Qui cela sert-il ? Pourquoi cet homme ? Pourquoi maintenant ? Quel besoin a-t-on d'attiser la haine à ce point, d'amalgamer l'arrestation de Roman Polanski à celle d'un criminel nazi ? De quoi le lynchage de Roman Polanski puis de Frédéric Mitterand, mais aussi de tous ceux qui les défendent, sont-ils les symptomes exactement ?

Tous les journalistes ne sont pas à mettre dans le même sac, non, et je ne souhaite en aucun cas stigmatiser une profession ou une activité. Mais personnellement, je me désole de la superficialité du travail accompli par certains, du manque d'objectivité ou de questionnement, de l'absence d'éthique et notamment sur la vérification élémentaire des sources. Il est factuel que moins de 7% des blogs ne sont que des copies de copies de copies... d'une matière originale.

Au début des années 2000, j'ai commencé à enseigner et consulter , parallèlement à mon travail d'auteur-réalisatrice. L'utilisation du numérique et des réseaux posaient de nombreuses questions philosophiques et sociales. Une révolution était en marche, et je me disais qu'il fallait mieux faire partie des acteurs de ce projet, et être capable d'en influencer le cours, que de simplement la subir. Illusion, peut être, vanité, ou tout simplement une forme d'optimisme désespéré qui ne préfère regarder du bon côté des choses du progrès... Et chaque jour, si je ne regarde que de ce côté là, je suis tout simplement émerveillée des incroyables mouvements que peut produire la maitrise des technologies par l'homme.

Mais si je regarde de l'autre côté aujourd'hui, alors je me sens profondément inquiète. Inquiète de ce qui se profile derrière cet Internet où le ressentiment démocratique devient un leitmotiv insupportable, où le débat public peut être totalement manipulé ou orienté par de nouveaux dictateurs, de nouveaux intégrismes, qui eux ont parfaitement compris les processus de viralité. Inquiète de la violence des attaques, de leur vulgarité, inquiète des amalgames, de l'utilisation des mots pris et repris en boucles, et transportés à la vitesse de l'éclair.

Il est urgent de développer une éthique, une charte, des mécanismes de protection et d'éducation, bref, des formes de contre-pouvoir propre à l'utilisation des médias sociaux. Il est important que ceux qui ont une voix puissante mesure la vertu du silence et que les silencieux mesurent l'opportunité d'utiliser leur voix. Il est fondamental de ne pas abandonner internet à ceux qui souhaitent en faire un nouvel outil de domination par le contrôle des médias sociaux.

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Sources...
Tous les news et quotidiens en ligne...
Le Blog de Romain Desbiens
Marina Zenovich : Le Monde 14 octobre
Obs; Yasmina Reza
Groupe Facebook Free Polanski
Pétition internationale Free Roman Polanski.
Interview de Polanski par Charlie Rose


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Internet : l’ère de la chasse à l’homme.




En 2000, une société allemande organisait la première chasse à l’homme en ligne, une sorte de jeu dont le but était de retrouver une proie humaine cachée dans une grande ville pendant un mois, contre la modique somme de 10000 dollars.

Plus besoin de prime en argent sonnant et trèbuchant aujourd’hui, tout est devenu prétexte à jouer ou plutôt à se jouer de la vie des hommes. Avec plus de sophistication encore et plus de promotion, la chasse à l’homme sur internet est devenue un sport national et global.

Sophistication, oui, car le jeu s’est enrichi d’un public toujours prêt à remplir sa vie, calmer ses angoisses et ses propres peurs, en participant activement au lynchage... Hier réservé à une petite poignée de « no life », le jeu a finalement séduit des joueurs de haut-vol dont les rôles se sont précisés : les guetteurs, les traqueurs, les inquisiteurs, les opportunistes, les promoteurs. Les médias traditionnels, en perte d’audimat, ont enfin trouvé une façon de doubler l’internet en surenchérissant dans le trash. Les politiques, en perte de crédibilité, font leur pain blanc d’électeurs potentiels en manque de repères.

Les cibles sont devenues faciles car visibles, vulnérables, exposées. Elles ne se cachent même pas. La participation au jeu est anonyme et gratuite. Chacun choisit le sujet qui lui permet de se défouler et de gérer ses frustrations. Les sujets sont sans fin, surtout quand les mots ne correspondent plus à rien et que tout se mélange : argent, divorce, sexe, crime, viol, pédophilie, pédérastie, racisme, suicide, … L’histoire est revisitée, les faits sont omis ou passés sous silence par des investigations partielles, transformés, sortis de leur contexte, sans vergogne, avec préméditation, dans le cadre d’une vraie stratégie de communication, ou au contraire, sans aucune idée des dommages collatéraux. Seul compte cette obsession de posséder la voix la plus forte, de la porter le plus loin possible, de participer au bruit général pour se sentir moins seul et plus fort.

Que l’on ne se trompe pas, l’histoire nous montre que la folie de l’homme finit toujours par se retourner contre lui. Bientôt les buchers brûleront les livres, les films, les chansons, les œuvres de l’esprit créateur qui interroge. Nos vies seront passées au crible bien au delà de notre identité numérique. Chacun pourra dire qu’il est pur et blanc de blanc, qu’il n’a jamais menti, qu’il n’a jamais couché ou tenté de séduire la femme de son voisin, qu’il n’a jamais imaginé, fantasmé, exploité, profité, trompé,… Il suffira d’une seule voix pour porter la vindicte publique dans l’arène médiatique… et de cette incroyable caisse de résonnance qu’est devenu l’internet. Tristement.


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On n'est jamais mieux servi que par soi-même...

Le pitch de Loic le Meur à l'I.A.B. , plutôt intéressant pour tous ceux qui veulent comprendre de plus près certaines évolution du web. Il y décrit les grandes tendances du moment et introduit son évènement annuel Le Web, qui sera centré sur "le web en temps réel". Loic le Meur, une très belle leçon de personal branding.



J'en profite aussi pour vous faire part de la prochaine journée de séminaire que je donne sur ce thème. Vous trouverez la présentation du séminaire Personal Branding sur le site de BizNetFormations.

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Interface web, une médiation émotionnelle. Le cas Second Life Work

Dans le cadre de la formation professionnelle que j'anime, "Ergonomie, vers une véritable experience utilisateur.", j'essaie de consacrer plusieurs heures à la question de l'interface. Non pas simplement d'un point de vue technique ou fonctionnel, mais en la considérant avant tout comme le point de passage obligatoire de la communication entre l'éditeur du site et vous ou moi, c'est à dire nous les visiteurs, qui deviendront peut être, dans un second temps, des utilisateurs ou des clients.

Pour résumer, ce qu'on va demander à l'interface web, il faut imaginer une rencontre, la première rencontre avec une personne qui vous est étrangère.

Si vous vous concentrez sur cette métaphore, vous vous apercevrez très vite que mentalement, il ne vous faut que quelques secondes pour que votre cerveau construise une image de la personne que vous avez face à vous. Et même s'il faut parfois, plus d'une vie pour en saisir la complexité, ce que cette image vous envoie est une sorte de message codé qui laisse entrevoir les liens que vous pouvez créer avec cette personne. Sur le web, certaines études laissent penser qu'il faut à peu près 8 secondes au visiteur pour se fabriquer cette image mentale et ainsi donner le ton de la rencontre. 8 secondes, où la rencontre est d'ordre purement sensoriel, viscéral, émotionnel.

Une sorte de message qui dirait/montrerait une synthèse de : "Bonjour, bienvenue, vous êtes bien chez Hélène Zuili, vous vous trouvez bien là où vous vouliez vous rendre, vous allez trouvez ce que vous recherchez, voilà comment il faut faire, voila comment ça marche, c'est très simple, c'est à votre portée, vous allez sortir enrichi de cette expérience...." Rien de difficile, me direz-vous ... Mais, c'est pourtant là, que réside la complexité, car ce message, doit fonctionner avec tous les visiteurs, qu'elles que soient leurs préférences cérébrales, leur niveau de compréhension, le temps qu'ils peuvent consacrer à cette visite, leur bagage culturel, leurs codes et leurs habitudes de consultation, leur terminal de consultation.... Le contenu et les fonctionnalités viendront dans un second temps valider ou invalider cette première impression "viscérale".

L'interface web, n'est donc ni une plaquette, ni une affiche, ni un magazine... elle est une médiation, le territoire du dialogue, une invitation à l'interaction. Elle est le reflet de la relation qui va lier l'éditeur et son audience, placer le cadre des contenus, des arguments, des échanges et des comportements. Elle dit ce qu'est "la chose" qui nous lie, ne se contentant pas de la nommer, mais de la montrer en la mettant entre les mains, ou plutôt à portée de compréhension des visiteurs.


Dans la course qu'elle mène pour son repositionnement auprès des utilisateurs d'un internet en 3D, la société Linden Lab revoit progressivement ses différentes interfaces web, rendant ses produits et leurs usages à la fois plus "réels" et mettant en valeur de façon très compréhensible les bénéfices que les utilisateurs pourront en tirer.

Le travail effectué sur la partie professionnelle du site en est un bon exemple. Pour ceux d'entre nous qui travaillent avec les entreprises, cette nouvelle section est beaucoup plus évocatrice de la réalité professionnelle des univers virtuels, avec une mise en avant sensible des domaines d'application de l'internet immersif et des bénéfices concrets retirés par ceux qui l'utilisent dans leur vie quotidienne.

Baptisé Second Life Work, ce sous-domaine du site met en perspective les 3 usages les plus évidents (aujourd'hui) de cette utilisation professionnelle des univers virtuels : les réunions, les évènements et la formation.

Gageons que ce travail de refonte préfigure d'une première rencontre riche et ouverte qui donnera aux entreprises la curiosité et le désir de tester une autre façon d'appréhender le réseau... et d'utiliser les solutions offertes par le web 3D. Il faudra, bien entendu que le travail accompli sur le web par Linden Lab soit prolongé par un véritable travail sur l'interface du navigateur Second Life. Nous devrions voir les résultats d'ici la fin de cette année...



Quelques liens :
Le site de Donald Norman
Une vidéo-conference de Stanford sur son dernier ouvrage


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Chroniques de vacances - Part 1

Mon neveu de 10 ans m'a demandé aujourd'hui qui était Clara Young. A l'explication simple que je lui ai donnée, il a naturellement répondu : "En fait, c'est toi, tati, dans un monde d'ordinateur".

Je n'avais pas besoin d'en dire beaucoup plus, ni d'utiliser le mot avatar ou représentation de soi, ni d'expliquer d'ailleurs les quoi, qui, comment, ou pourquoi d'un univers virtuel. Les enfants de son âge connectés en réseau sur D.S. ou Wii, trouvent terriblement normal le fait de pouvoir s'affronter via leur "avatar" dans un jeu de combat ou dans une course de voiture, en réseau, avec leur voisin, ou avec des enfants du monde entier. Tout comme ils trouvent totalement "normal" de chercher le sens d'un mot sur google ou sur wikipedia, ou d'uploader un film sur eternalmoonwalk pour se voir parmi des milliers de gens dans un ultime salut à Michael Jackson. En tout cas aussi normal que mettre un maillot de bain pour aller nager.... Ils ne connaissent pas de frontières entre ce qui relève pour nous du virtuel et ce qui nous semble réel.

Les activités que je mène m'obligent à rester partiellement connectée, ce qui de nos jours, ne pose pas vraiment de problèmes, sauf aux confins du Sinaï ou en haut de l'Himalaya... J'exagère un peu, mais à peine... Le plus difficile, ce n'est pas de trouver une connexion internet, c'est de pouvoir s'y connecter. De trouver les moyens de traverser les barrières de feu (firewall), d'ouvrir les portes (ports), de lever les restrictions.... Le plus difficile peut être, c'est de ne pas se connecter... de faire vraiment "vacance", de savoir qu'on peut se connecter et de ne pas le faire !

Au sujet des vacances, cet article de Jacques Attali sur l'Express où il évoque l'évasion de demain, la montée en puissance du désir de devenir un autre, de vivre une autre vie, d'être vraiment en vacance de soi.

Vacance de médias en tout genre qui font la pluie et le beau temps, vacance face à la grippe qu'on nous promet meurtrière, vacance face aux politiques qui nous promettent une rentrée chaude, vacance de cette surinformation qui nous promet une vie meilleure ou pire ou par procuration ou par défaut....

Du vert, de la montagne, des plages, du papier, un stylo, des crayons de couleurs, des ciels immenses, de l'air qu'on a le temps de respirer... un vrai roman qu'on a le temps de bouquiner... vacances !



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Konolive 2Go se lance dans Second Life

L'application collaborative Konolive (voir billet sur les applications collaboratives) a lancé une version grand public de son application professionnelle sur le portail de Yahoo, baptisée Konolive 2Go.


Cette version, pour le moment en anglais, permet de planifier des évènements ou des activités sociales entre amis, collègues et famille, de partager leur organisation et de les conduire jusqu'à leur terme dans la joie et dans la bonne humeur !!! Bref, un petit utilitaire sympathique de gestion de projet personnel. Lancée sur le thème de la fête d'independance américaine du 4 juillet, Konolive 2Go a utilisé différents médias sociaux, dont l'univers virtuel Second Life pour se faire connaître des 16 millions de résidents et les encourager à télécharger l'application.

makemyworlds.com a été retenue pour la réalisation de ce projet qui se termine fin juillet.




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Voyage à l'intérieur de l'univers Moi le Media ! - Part 1

2 mois de travail sur mon identité numérique et sur la promotion de ma marque personnelle via les médias sociaux, m'ont permis d'observer de l'intérieur les différents impacts de ce travail, les forces et les faiblesses des outils et réseaux, et leur synergie. Ils m'ont aussi permis de mettre des mots sur mon propre ressenti. Une sensation diffuse qui me dit depuis le début que cette façon de communiquer m'est fondamentalement étrangère car elle est presque intégralement basée sur le buzz et la compéhension des sphères d'influence, mais que je peux la comprendre et donc la modéliser à l'usage de mes clients, si la stratégie en justifie l'usage.
Voici donc quelques notes qui pourront certainement aider quelques uns d'entre vous ...

Se "Googler" pour savoir qui je suis sur le web...

Le self-googling appelé aussi ego-surfing est la première étape de ce travail sur mon identité numérique. Sur le web depuis 1996, mon identité est un peu "brouillée" par les sujets sur lesquels j'ai travaillé en tant qu'auteur, réalisatrice, productrice ou enseignante, et qui ont laissé des traces hétérogènes, sur des sites ou des blogs qui n'existent plus.

De plus, le travail que j'effectue dans Second Life depuis 2006, sous le nom de mon avatar Clara Young, et an anglais, ne contribue pas à enrichir mon profil réel. Mon but est donc d'essayer d'harmoniser les résultats en procédant à un ménage un peu radical pour orienter les traces sur les outils dont je me sers aujourd'hui, et dans un premier temps, mes blogs ... Mes objectifs d'ici la fin de l'année sont de fédérer mon identité réelle professionnelle et mon identité vituelle, afin d'optimiser mon travail de visibilité.




Mon blog est mon premier réseau social


Comme l'avait très bien écrit Eric Dupin dans un très bon billet de 2007, mon réseau social, c'est mon blog. Avec le blog, je peux concentrer tout ce qu'un media social me permet d'imaginer, c'est à dire : créer, fédérer une communauté autour d'intêrets communs, partager des ressources, échanger, étendre mon réseau, personnel ou professionnel, lancer des idées, des concepts, les valider, renforcer ma notoriété et travailler sur mon identité numérique..

Je peux le faire en profondeur, prendre le temps de développer et argumenter mes billets, je peux segmenter les thèmes, les langues... ce qui veut dire plus de travail, mais aussi une meilleure visibilité et un enrichissement grâce à des communautés différentes qui s'interpellent ou se complètent....

Si comme le souligne Fred Cavazza dans son billet anniversaire, j'arrive à conserver authenticité, donner plus de temps, et privilégier le contenu, alors mon blog est bien la pierre angulaire de ma communication online.

Là encore, il est question de stratégie, mais comme je l'ai évoqué en début d'année (les cordonniers sont toujours les plus mal chaussées) il s'agit aussi de trouver le juste ton, celui qui s'extirpe de l'ensemble du bruit ambiant, de la superficialité. Il ne s'agit pas de donner de la voix, comme sur Facebook, ou de donner du buzz via Twitter. Mais d'engager un vrai dialogue, et donc, de s'engager. Si le maitre mot est l'engagement, son corolaire est le temps.

En ce qui me concerne, je n'ai jamais souhaité être une blogueuse full-time, d'où la difficulté de tenir cet engagement sur la durée. Mais l'écriture est une forme de virus, et une fois passée un certain cap, c'est un peu comme le sport : cela s'installe dans votre rythme propre comme une nécessité... Il faut donc écrire, tenir le cap, activer une mécanique, jusqu'à ce que la discipline prenne sa place dans votre vie. Pour cette année, j'essaierai donc de tenir le rythme pour le BizNetBlog et pour MakeMyWorlds afin que les liens générés convergent vers une seule identité en 2 langues, le blog anglais étant plutôt réservé à mon travail dans les univers virtuels.

Pour une entreprise, cette régularité implique d'intégrer le temps de l'écriture, de la recherche et des commentaires, dans la feuille de tâches d'une personne dédiée soit de sous-traiter le blogging à une personne externe. Peu importe le choix, l'important est de comprendre que le blog n'est pas un site web bis et qu'on devra définir avec précision la stratégie éditoriale et contrôler le "bruit" afin d'en faire un outil efficace.

Quelques chiffres : 133,000,000 de blogs indexés par Technorati depuis 2002, 346,000,000 de lecteurs de blogs selon ComScore mars 2008, 900 000 billets écrits par 24h, 1 750 000 feeds RSS pour TechCrunch (janvier 2009), 7 internautes sur 10 lisent les blogs... Pour en savoir plus, lire l'excellente étude annuelle de Technorati.


Facebook


Ouvert il y a quelques années, mon compte Facebook ne m'avait pas servi à grand chose jusqu'à ce que je me décide à le réactiver au mois de mai, pour cet exercice. A dire vrai, je n'aime pas Facebook. Mais je comprends pourquoi certains l'aiment tant. Il est une sorte de scrapbook interactif où chacun peut mélanger les médias, les coller avec ou sans logique.

Utilisé à des fins personnelles, Facebook permet à beaucoup d'exister dans cette ultra-moderne solitude chantée par Souchon, de donner de la voix pour dire qu'on aime ou pas Michael Jackson, qu'on est solidaire de tel ou tel combat, de débattre du dernier livre de Houellebecq, de rire de la dernière vidéo de machin ou de balancer tout et n'importe quoi sans avoir à faire face. Faire face cela veut dire pour moi, regarder l'autre, ses yeux, son visage, c'est dégager de l'espace pour entrer en relation. Je ne crois pas que Facebook permet d'entrer en relation dans ce sens.

Si l'on regarde le bon côté des choses, Facebook permet de retrouver des amis, oui, de vieux amis qu'on a pas vus depuis le collège, ou de conserver un lien entre amis délocalisés géographiquement, ou encore d'animer un petit groupe de copains (ce qui était d'ailleurs l'ambition de son fondateur). Le mauvais côté des choses est qu'en compilant des pseudos-amis de partout et nulle part, vous vous retrouvez très vite pollué de matériaux qui n'ont pour vous pas grand intérêt - comme par exemple la voisine de Mark qui habite à Gloucester organise une garage sale ce week-end.. Facebook permet avec une facilité déconcertante de raconter n'importe quoi et de le balancer immédiatement sur une large audience, qui va agir selon le cas , comme un catalyseur et diffuser la chose en question de cercles en cercles, jusqu'à en faire un "sujet" occupant l'espace commun auquel vous ne pouvez plus échapper... Sachant qu'un membre facebook moyen a une moyenne de 120 amis, la vitesse de circulation de cercle en cercle laisse réveur...

Au delà de son aspect personnel et narcissique, Facebook devient un outil semi-pro ou totalement professionnel, car lié à votre blog et à vos comptes Twitter, Flickr et Youtube, il peut devenir une arme redoutable permettant de démultiplier votre visibilité et de faire résonner votre marque sur google et les autres moteurs de recherches.

La synergie entre Facebook et votre site web peut se révéler aussi particulièrement payante en matière évenementielle. Les widgets et les Api développés par l'équipe Facebook rendent ces implémentations simples et rapides.

Pour les solos, la vraie difficulté est de faire comprendre aux amis ou à la famille, pourquoi vos billets de blogs ou vos conversations pros (quelquefois si ennuyeuses) passent par votre profil facebook !!! Il vous faudra donc habilement gérer les éléments de confidentialité dans votre profil pour segmenter vos relations en liste et dispatcher les contenus en fonction de qui les lira.... Si cela vous parait insupportable ou trop compliqué, le mieux est peut être alors de créer une page pro, un profil entreprise ou bien de séparer complètement les plateformes sociales : facebook c'est personnel, linkedin ou viadeo , c'est professionnel....

Quelques chiffres : Selon ComScore, Facebook aurait atteint, en juin 2009, une audience estimée à 340 millions de visiteurs uniques par mois, soit une progression de 157% sur un an qui place le célèbre réseau social à la quatrième place des sites les plus visités au monde, derrière Google (844 millions de VU), Microsoft (691 millions) et Yahoo (581 millions). Il aurait ainsi dépassé Wikipedia (303 millions), AOL (280 millions) et Ebay (233 millions). 120 millions des membres facebook se connecteraient au moins une fois par jour, et le membre moyen compterait environ 120 amis en moyenne...

Prochain épisode : Twitter, YouTube, Flickr...




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