Des mondes réels, possibles et virtuels : réflexions.
Où serons-nous dans 10 ans ? Qu’en sera-t-il de l’internet tel que nous le connaissons, des entreprises dans ou pour lesquelles nous travaillons, des Facebook, Google, Apple ou Microsoft ?
De quoi sera fait notre quotidien, comment vivrons-nous, comment travaillerons-nous ? Quels politiques seront assez éclairés et courageux pour dire aux peuples que le rythme du changement ne va faire que s’accélérer à mesure que les technologies évoluent de façon exponentielles et qu’elles impactent plus ou moins visiblement le cours de nos vies : médecine, biologie, industrie, éducation, transports, etc…
Nous ne reviendrons pas en arrière. Et rien ne pourra arrêter le mouvement des sciences et du progrès si ce n’est une catastrophe naturelle majeure comme celle qui effaçât de la carte les dinosaures et peut-être d’autres espèces avant elle : volcans, météorites, tsunamis, tous ces évènements qui se rappellent régulièrement à notre conscience pour dire que nous sommes humains et non machines, et que nous appartenons à un monde réel lui même partie infime d’un univers en mouvement.
L’homme conserve son libre arbitre. Il peut décider ou non de posséder un téléphone, une télévision, une radio, internet et tous les outils proposés par les technologies qui se succèdent. Il peut décider de vivre du lait de la chèvre et de la viande du mouton, habiter une tente, un tipi ou une youtre, ne pas se chauffer, vivre « comme avant » et mourir comme ses ancêtres. Il peut aussi faire un choix intermédiaire. Vivre comme ses pères mais en se dotant de ce qui est utile à sa survie et à la poursuite de son rêve de liberté. L’homme est son maître et tous ceux qui voudraient dessiner les contours d’une société linéaire, modelée sur une pensée unique, se trompent de route.
Il faut penser le futur et agir pour que le progrès serve le plus grand nombre et le serve pour le bien, pour ce qui est vrai et réel. Il faut éduquer les plus petits et former les grands et les anciens. Il faut penser la technologie dans le sens d’une libération et non d’une aliénation, et pour cela, il nous faut anticiper, faire face à la réalité et nous doter des structures et des outils qui vont avec notre mode de vie. Nous ne pouvons pas continuer à utiliser les outils du 19ème siècle pour vivre notre vie du 21ème siècle. Pour apprendre, pour travailler, pour socialiser et redessiner de nouveaux espaces sociaux …. Pourtant, c’est bien ainsi que nous faisons.
Nous ignorons le ressenti et les pratiques de nos enfants en cherchant absolument à ce que leur éducation ressemble à la nôtre, quand la nôtre a laissé tant d’enfants et d’adultes sur le bord de la route.
Nos institutions fonctionnent dans un temps qui n’est plus le nôtre, prônant la flexibilité quand elles sont elles-mêmes incapables de s’adapter et réagir à des situations d’urgence. Et malheur à ceux qui voudraient bousculer les rythmes et les petites habitudes. Nous reproduisons des systèmes de mise en échec, reportant toujours la faute sur ce qui mettra des années à pouvoir être corrigé et sacrifiant dans la foulée une génération, alors que bien souvent des mesures intermédiaires suggérées par des personnes de bonne volonté permettraient d’aménager ces situations. De l’Etat aux entreprises, nous continuons à penser et fonctionner en vertical quand tous nos outils et notre vision du monde nous tire vers un management transversal et de nouvelles façons de penser le travail.
Et chaque jour crée plus de frustrations, plus d’incompréhension et plus de colère chez ceux qui n’ont pas forcément les capacités de s’adapter et que des forces obscures vont récupérer de façon primaire et brutale, alors que la formation, l’accompagnement, l'adaptation des machines à l'homme, sont capables de stimuler le désir et donner l’envie du changement.
Nous pouvons dessiner des ponts, des routes, des villes, des mondes, des univers où nous pouvons essayer, tester, tenter, explorer, échanger, collaborer, partager, proposer. Nous sommes les nouveaux explorateurs de ce siècle. Nous pouvons, peut-être, le rendre meilleur.
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